Sous les sunlights de Termignon Eh oui, c’est encore moi qui m’y colle, alors que je ne devais même pas être là ! (1) Mais il restait un peu de place dans la cabane sur la terrasse d’Evelyne et je me suis laissé faire… J’avais aussi entendu dire qu’on tournait un film à Lanslevillard, avec Annick et Evelyne en tête d’affiche (2), mais je n’en ai vu que le projo qui m’en mettait plein la tronche en remontant à 11 heures du soir. Il faut dire que le programme était consistant, comme d’habitude, et même un peu plus avec le tournoi en 3 manches en semi-rapide en hors-d’oeuvre. C’était l’occasion pour quelques voisins de venir dire un petit bonjour, occasion que n’ont pas manquée PCS (3), qui gagne, et Gérard Boccon, 3ème. Joël Renault est le seul festivalier à s’intercaler entre ces scrabbleurs du dimanche. Une fois les touristes partis, on pouvait s’attaquer aux choses sérieuses : belote (Germaine Oudart et Jean-François Viollet s’imposent), classique (victoire à l’arraché de Marc Thibault sur Jean-Yves Plisson), pétanque (Jacqueline Lepin et Pierre de Freitas) ont rythmé la semaine, tandis que la soirée Grand Prix (4) s’est conclue par un duel épique entre Julie Wajntreter et Marc Thibault qui finit (encore) par l’emporter. Côté duplicate, trois tournois au menu. Les paires vourloises Carrez-Arnollet et Couturier-Gélineau font exprès de finir ex-aequo (à -5 en 2 parties, s’il vous plaît) rien que pour embêter les organisateurs. En parties originales (5), Nicolas Thomas écoeure la concurrence par sa régularité. Joël Arnollet se console de son négatif avec un magnifique CADURCIEN en solo. Joël (l’autre) s’arrête parfois de marcher pour venir jouer une partie et ça lui réussit puisqu’il survole le tournoi en 5 manches, en particulier la seconde qu’il tope, laissant le 2ème à -50 et le 3ème à plus de 80 points ! Comme pour les 10 premières éditions, Termignon s’offre un vainqueur inédit. Nico empoche les deux Grands Prix, confirmant sa forme actuelle. Quelques performances à noter : en paires, la famille Levavasseur, série 5, termine 6ème devant nombres de paires de série 1 ou 2. Guillaume Coden et Steve Causse, benjamins tous les deux, auteurs séparément d’un improbable OZALID en double appui sur un coup avec 2 jokers sont conjointement 12ème de la seconde parties des paires. Chou blanc en revanche pour le chroniqueur, scotché toute la semaine à la table 2. Heureusement qu’il restait le rallye pour une deuxième victoire consécutive malgré une batterie défaillante, avec cette fois-ci Julie, Nico, Steve et Méryem : les ruelles de Bonneval et l’église Saint Jean-Baptiste (6) de Bessans n’ont plus de secrets pour nous ! Entre temps la horde scrabblesque était allée envahir le modeste refuge d’Ambin qui n’avait jamais vu une telle affluence : un grand bol d’air entre torrents et cascades, rien de tel pour oxygéner les neurones. Autour d’une table de lots richement garnie (il y en aura pour tout le monde, en plus des nombreux tirages au sort de la semaine), les palmarès des tournois individuels se ressemblent étrangement. Anne-Marie Bianchi en série 2, Julie Wajntreter en S4, Laurence Levavasseur en S5, Guillaume Coden en S6, Steve Causse en junior, Christiane Kleinholtz en diamant empochent chacun deux trophées (7), tout comme JPB (8). Seules la série 3 (André Gaumont et Jacques Vivion) et la catégorie Vermeil (André Lepin et Jacques Delannoy) ont deux lauréats distincts, les troisièmes places revenant à Joël Arnollet et Alexandre Clérici, auteur de son premier top en tournoi. Et la fête n’est pas finie puisque le buffet (et quel buffet !) dansant du dixième anniversaire a été institutionnalisé, agrémenté cette année de quelques chansons inédites (9). Enfin ce reportage serait totalement à côté de la plaque s’il omettait de mentionner un élément capital : tout ce qui est relaté dans cette page (10) s’est déroulé sous un soleil radieux !
(1)voir dans les archives le compte-rendu de l’édition 2007. (2)« aucun acteur connu » d’après un membre de l’équipe de tournage, Jean-François Balmer appréciera ! Quant à Annick, en plus de ses deux marmots, ça ne l’a pas empêchée de servir sa fournée quotidienne de gâteaux… mais comment fait-elle ? (3)PCS : excellent ouvrage en vente dans tous les bons tournois, le 14 septembre à Annecy par exemple. (4)instaurée l’an dernier, cette épreuve par élimination avec handicap (moins on est classé, plus on a de jokers) connaît un succès croissant. (5)réduites à 3 parties cette année because le tournoi du dimanche, adieu la 7et8et9joker. (6)« le petit Saint-Jean » ou « le précurseur » ? le débat reste ouvert… (7)et les chèques correspondants. (8)le Poulidor de Termignon ? (9)voir en annexe (10)excepté les nocturnes, bien entendu.
On n’est pas là pour se faire engueuler Un beau petit matin d’été le réveil A sonné dès le lever du soleil Et j’ai dit à ma poupée Faut te secouer C’est aujourd’hui que ça se passe On arrive à Termignon Sans façon Pour un tournoi de scrabble aux petits oignons Mais sur le perron Evelyne nous réclame du pognon Alors j’ai dit On n’est pas là pour se faire engueuler On est là simplement pour jouer On n’est pas là pour se faire rançonner On est venu juste pour s’éclater Si tout le monde était resté chez soi Ca ferait du tort à ce beau tournoi Laissez-nous donc qu’on se régale Ou bien sans ça l’an prochain à c’t’heure-là Ma parole nous on reviendra pas Le jour du tournoi par paires on s’est dit C’est le jour de la partie de notre vie Au tirage j’ai le déclic Le mot magique Qui passait en nonuple J’ai fait une bise à ma belle C’est nickel On prend nos billets pour le septième ciel Mais le ramasseur Nous apporte un bulletin vengeur Alors j’ai dit On n’est pas là pour se faire engueuler Comment ça un raccord erroné On n’est pas là pour se faire zéroter Ce nonuple pourtant on l’a trouvé Une peccadille un tout petit oubli Ca ne mérite pas une telle infamie Rendez-nous nos 203 points Si les arbitres ne sont pas plus aimables C’est décidé j’arrête le scrabble Après deux trois pastis pour oublier On veut se pointer à une gentille soirée On se retrouve un petit peu gris Vers minuit Devant mam’zelle Gisèle Il y avait quelques pékins Qui entraient Mais sitôt que l’on s’approche du guichet On est refoulés Et Gisèle se met à râler Alors j’ai dit On n’est pas là pour se faire engueuler Jean-Pierre Brelle d’après Boris Vian |